La deep ecology fait partie de ces mouvements radicaux de l’écologie qui ont très peu percé en Europe continentale. On en retrouve cependant certains grands principes aujourd’hui au sein de courants de gauche, comme la décroissance et certains protecteurs des espaces naturels, mais aussi de droite quand ceuxci opèrent un lien entre la crise écologique, l’épuisement des ressources et des terres disponibles et l’immigration ou l’aide au développement. Certains ont ainsi décrit le mouvement comme une écologie conservatrice, à tendance misanthrope et dérivant vers l’écofascisme. Des visions souvent caricaturales des idées avancées par ses théoriciens, qui n’ont que peu fait évoluer le débat. Sans être moi-même partisan de ce mouvement, j’ai voulu le présenter de manière dépassionnée mais critique pour en faire ressortir les apports et les problèmes qu’il soulève. Car s’intéresser aux propos de la deep ecology, c’est confronter le mouvement écologiste à des questions qui n’ont cessé de revenir dans son histoire et qui aujourd’hui encore ne manquent pas de resurgir.
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