Réfractions, recherches et expressions anarchistes
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A Lyon les 14 et 15 mai 2011
Salon des éditions libertaires
Article mis en ligne le 12 avril 2011
dernière modification le 10 mai 2011
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Le CDL (Centre de Documentation Libertaire), les Amis de la Gryffe et la librairie libertaire la Gryffe organisent à Lyon, les 14 et 15 mai 2011,
le « Salon des éditions libertaires  ».

Le mot des organisateurs  :

L’effervescence éditoriale, en particulier libertaire, de ces dix
dernières années exprime et nourrit les luttes et les analyses de celles
et ceux qui combattent au quotidien l’ordre capitaliste et patriarcal.
Face à la violence du contexte social et politique actuel, il est urgent
de rappeler combien sont importants le développement et la diffusion d’une pensée et de pratiques critiques, réfractaires et libertaires.

Ce salon sera donc l’occasion pour les éditeurs-trices, auteur-e-s,
lecteurs-trices, militant-e-s, passant-e-s de se rencontrer et de débattre pendant deux jours sur les réflexions et les pratiques pour abattre ce monde en vue de construire une société libertaire.

Livres, revues, CD, DVD, sites, brochures, zines, affiches, expressions
artistiques... seront au menu.


A la Maison des associations,

28 rue Denfert-Rocherau-69004 Lyon

Information et contacts :

Librairie la Gryffe : 04 78 61 02 25 (du lundi au samedi de 14 à 19
heures)

Courriel : salonzedlib@lagryffe.net

Site :http://www.lagryffe.net/


Dans la même période, du 12 au 15 mai, aura lieu également à Lyon

le Colloque International "Philosophie de l’anarchie"

(Théories libertaires, pratiques quotidiennes et ontologie)

Le dimanche 15 mai, à 15 heures, à la Maison des associations,
Daniel Colson et Eduardo Colombo animeront un débat sur

"l’actualité du sujet révolutionnaire", autour du numéro 25 de Réfractions.

(Rencontre coorganisée par Réfractions, les Journées des éditions libertaires et le colloque)

Programme du colloque :

http://refractions.plusloin.org/spip.php?article477


Programme du salon : débats, rencontres, conférences, projections (dernières informations)

Samedi 14 mai

13h-14h 45

Octobre-novembre 2010 : la fin des "mouvements sociaux" et l’idéologie du blocage ? Avec J.Wajnsztejn (Temps Critiques).

- un mouvement replié sur la défense des acquis sociaux car le problème des retraites n’est pas relié à la crise du travail.

- une fragmentation accrue du salariat qui rend caduc le "sens du tous ensemble " de 1995.

- une fixation sur la forme de la lutte en l’absence de dévoilement de ses contenus potentiellement subversifs (la critique du travail et de l’Etat).
- Les "interpros" comme tentative artificielle de recréer une unité de classe à la base ; les blocages comme recette miracle.

Espagne : les chemins de la mémoire antifasciste. Lecture et discussion avec F. Graton (éd No Pasaran).

Le livre de Florian Graton " Espagne : les chemins de la mémoire antifasciste " est un voyage dans la Mémoire de la guerre civile qui déchira l’Espagne entre 1936 et 1939, l’aboutissement de ce conflit fut une terrible dictature qui plongea ce pays dans l’obscurantisme durant près de quarante années.

Entre 2003 et 2006, il a parcouru un itinéraire dicté par cette part de l’Histoire qui y a laissé ici de nombreuses traces et vestiges. Sur son chemin, à bicyclette et en train il a roulé pour ne pas oublier que tout ne doit pas s’oublier. Les lieux ont servi de toile de fond sur lesquelles sont apparues les pans de mémoires endormies. L’écriture et la mémoire sont liées, la littérature retrouve le fil du temps, elle empêche que le passé s’estompe.

Florian Graton, né en 1967, vit et travaille à la Roche-sur-Yon à la Scène Nationale du Grand R où il anime des ateliers d’écriture auprès de publics divers. Auteur de chansons, de pièces de théâtre, de nouvelles primées lors de festival. Il a publié son premier roman en 2001 dans la collection le Poulpe sous le titre les dix scouts de l’abbé Todd.

Florian Graton propose des rencontres avec le public, il ne s’agit pas de conférence mais de rencontres alliant lecture et discussion.

15h-16 h 45

« Thoreau, de la désobéissance à la résistance » avec M. Granger (éd le Mot et le Reste).

M. Granger, évoquera l’évolution de la pensée politique de H. D. Thoreau, la résistance au gouvernement civil et la simplicité volontaire).

Michel Granger, professeur de littérature américaine à l’Université de Lyon II, est l’auteur aux éditions Le Mot et Le Reste de tous les appareils critiques des rééditions et des nouvelles traductions des textes d’Henry D. Thoreau.

« La Geste des irréguliers » marche 2010 des sans-papiers. Et après ?. Débat avec. Métie Navajo (éd. Rue des Cascades).

Métie Navajo a accompagné la marche du "Ministère de la Régularisation de tous les Sans-Papiers" de Paris à Nice en mai 2010 (qui a fait étape à Lyon).

Le livre est issu de cette marche qui entendait informer le pays et réveiller la solidarité avec le mouvement pour la régularisation de tous les sans-papiers.

Mais le mouvement ne s’est évidemment pas arrêté là et Métie y participe encore (une pièce de théâtre est née de cette marche et la Compagnie irrégulière, qui l’interprète, a été formée par des sans-papiers et des"soutiens" comme Métie).

Elle revient d’ailleurs tout juste du Mali et du Sénégal, où elle a accompagné, à leur invitation, une délégation d’anciens sans-papiers qui développent des projets solidaires là-bas et continuent la lutte ici.

« Le Crime de Zacarias Barrientos » film et débat sur la guerre sale au Mexique (Promedios).
Film de Ludovic Bonleux (52 minutes).

Novembre 2003, près d’Atoyac (Guerrero) , on retrouve le corps criblé de balles d’un homme qui était mis à l’écart de son village depuis 30 ans. L’arrestation de cinq boucs émissaires n’empêche pas les interrogations. Qui était Zacarias ? Pourquoi tant de gens voulaient sa mort ? Témoin et acteur de la « guerre sale » contre la guérilla des années 70, quel est le secret qu’il emporte dans la tombe ?

17h-18h 45

Gutenberg contre Bill Gates. Débat animé par l’AAEL

Villes en transition : De la dépendance au pétrole à la résilience locale. Débat animé par Silence.

Dimanche 15 mai

9 h-12 h  :

« Genre et anarchisme », dans le cadre du colloque.

11h-12h 45

« Pouvons-nous concilier critique matérialiste des religions (dont l’islam) et actions communes contre l’exploitation ? ». Débat avec Y. Coleman (Sans Patrie ni Frontières).

Les militants marxistes et anarchistes balancent entre habituellement deux attitudes, à notre avis, toutes deux erronées.

Soit ils font semblant de croire que la religion serait une façon pour les opprimés d’exprimer leur mal-être, leurs souffrances, voire leur révolte face à l’exploitation capitaliste. Soit ils considèrent les croyantes et les croyants comme des individus ignorants, bornés ou fanatiques, qu’il suffirait d’éduquer. Les athées peuvent-ils éviter ces deux écueils ?

Guerre à l’Etat... (jusqu’à ce qu’il nous foute la paix). Luttes autonomes en Euskadi 1980-1990. Débat avec le traducteur du livre (éd. Libertalia).

Années 1980 : l’Espagne vit la seconde étape de ce que l’on a nommé « la transition démocratique » et son intégration à l’Europe au milieu d’une intense agitation sociale, particulièrement dans les territoires basques. Outre les mouvements nationalistes on y vit fleurir tout un mouvement antiautoritaire, prenant comme esthétique de la vague punk qui balayait alors tout le pays.

Ce mouvement eut de multiples aspects : squats, radios pirates, fanzines, musique, sabotage. Il se retrouva mêlé aux luttes ouvrières, étudiantes, féministes, antimilitaristes, écologistes, du logement (etc) et fut en butte tant à la répression de l’État espagnol ou français qu’à l’ostracisme ou aux calomnies du mouvement de libération national basque classique.


13 h-14 h 45

La guerre d’Espagne et l’exil au travers du « Labyrinthe magique » de Max Aub. Rencontre avec Claude de Frayssinet, traducteur (éd. les Fondeurs de Briques).

Les 4 tomes du « Labyrinthe magique » racontent l’Espagne des années trente, la guerre d’Espagne, l’exil en France et l’internement dès 1940, jusqu’au départ de Max Aub pour le Mexique en 1942.

Max Aub (1903-1972) est une figure marquante des lettres espagnoles même s’il a vécu la plupart du temps hors de son pays. Né à Paris, sa famille allemande dut s’exiler en Espagne en 1914. il s"y lia aux artistes espagnols dans les années vingt (Lorca, Picasso, Dali…). Nommé attaché culturel à Paris par la République, il est l’instigateur du tableau " Guernica", et, cosigne le scénario de"L’espoir- Sierra de Teruel", réalisé par Malraux au moment de la guerre d’Espagne.

Réfugié comme beaucoup de Républicains en France, il est déporté par le gouvernement de Vichy dans le Sud de la France puis en Algérie. Il parviendra à rejoindre les exilés espagnols au Mexique en 1942.
Il y fonde une revue, poursuit son œuvre littéraire tout en enseignant le cinéma et le théâtre et y travaille avec Luis Buñuel (voir leurs entretiens traduits chez Belfond en 1991).

Au regard de l’amplitude de sa production, il reste peu traduit en français. Il y est célèbre grâce à ses Crimes exemplaires, micro-récits qui démontrent, comme Cioran l’a avoué un jour, qu’il ne passe pas un jour sans que l’on ait envie de trucider son prochain….
Il incarne mieux que quiconque la figure de l’intellectuel engagé du XXe siècle, ballotté entre les langues et les pays, mettant ses expériences et son sens de l’humour noir au service de son œuvre. La place qu’il accorde à l’étranger est donc consubstantiel-le à sa nature d’exilé et le prédispose à mettre en scène des personnages décalés.

« RFID, la police totale » : contre la tyrannie technologique et l’avènement de la société de contrainte. Film et débat avec PMO (éd. L’Echappée).

Projection du film « RFID, la police totale « (30 mn) et débat avec PMO.RFID : contre la tyrannie technologique et l¹avènement de la société de contrainte.

Peu de gens encore, hors des laboratoires, des services vétérinaires et de logistique,connaissent les RFID (Radio Frequency Identification), aussi nommées "étiquettes électroniques", "intelligentes", "smart tags", "transpondeurs", "puces à radiofréquences", "puces sans contact".

Ces mouchards nés durant la seconde guerre mondiale supplantent désormais les codes-barres dans les objets de consommation et sont implantés dans les animaux, les titres de transport et d’identité, les livres des bibliothèques, les arbres des villes, toutes choses de proche en proche, et même de plus en plus d’êtres humains.

Sans les nanotechnologies, qui permettent de réduire leur taille et leur prix, les puces RFID n’infesteraient pas nos vies et IBM ne pourrait pas proposer aux décideurs son programme de puçage généralisé de tout et de tous, des espaces"naturels" aux décors urbains ; des marchandises aux infrastructures d’énergie, de transports et aux services, de santé, d’éducation ; des animaux aux humains) baptisé "planète intelligente".

Voici venu le temps du marquage électronique, universel et obligatoire.
Bientôt il sera criminel d’extraire de son corps sa puce d’identité.


15h-16h45

Y a-t-il un sujet révolutionnaire ? Une révolution est-elle envisageable, et comment ? Débat animé par Réfractions.

A la suite du numéro 25 de Réfractions portant sur la question du sujet révolutionnaire, mais aussi à la lumière des évènements actuels en Tunisie, Egypte et ailleurs, tous les participants du salon des éditions libertaires et du colloque "philosophie de l’anarchie" sont invités à venir discuter l’actualité de la question.




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