La présence du mot « Révolution » dans les média augmenta de façon spectaculaire il y a cinq ans à l’occasion des révoltes du “printemps arabe”, mais ces événements furent-ils réellement des révolutions ? Oui, à mon sens, au même titre que les révolutions bolchevique, espagnole, ou cubaine, ou bien Mai 68 et les soulèvements de 1978 en Iran parmi beaucoup d’autres exemples de discontinuité historique, indépendamment du fait que ces révolutions aient finalement avorté ou réussi. J’essaierai de justifier ce point de vue à partir d’une réflexion sur le concept de révolution, bien que ce ne soit pas le phénomène de la révolution dans sa généralité qui constitue l’objet de cet article, mais plutôt la question de la révolution sociale à tonalité libertaire et celle de l’imaginaire révolutionnaire qui a stimulé depuis plus d’un siècle les efforts pour la faire advenir.
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