Le matin du 26 mai 2014, un hélicoptère ronronne, survolant sans relâche le quartier barcelonais de Sants. Ce genre de bruit, désormais habituel, accompagne le moindre surgeon de mouvement social, la moindre prévision d’insoumission collective, aussi minimes soient-ils. Excès de précaution ou simple volonté de marquer le territoire... d’en haut, peu importe : les forces policières sont prêtes à partir à l’assaut du Centre Social Occupé et Autogéré de Can Vies. Elles s’attendent probablement à ce qu’aucune réaction importante ne se produise. Les récentes opérations du même genre, comme l’expulsion, trois mois auparavant, d’un autre grand squat barcelonais, La carbonería, ont donné lieu à des manifestations certes intenses, mais de courte durée. D’ailleurs, les médias et l’opinion publique sont absorbés, ce jour-là, par l’analyse des résultats des élections européennes qui se sont déroulées la veille.
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