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Qui est proudhonien ?
Colloque de la Société P.-J. Proudhon
Article mis en ligne le 5 novembre 2012
dernière modification le 23 octobre 2012
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Ce colloque de la Société P.-J. Proudhon se tiendra à Paris,

le samedi 24 novembre 2012

de 9 h 30 à 17 h 30

FIAP Jean Monnet, 30 rue Cabanis, PARIS 14e

Entrée libre et gratuite. Possibilité de repas sur place


Qui est proudhonien ?

"Dans une lettre écrite depuis la prison de la Conciergerie, Proudhon se définit lui-même comme « l’homme le moins mystique qui soit au monde, le plus réaliste, le plus éloigné de toute fantaisie et enthousiasme ». Cette déclaration a certes pour finalité immédiate d’apporter plus de poids à l’appréciation (positive) que l’épistolier va donner quelques lignes plus bas des premiers volumes de l’Histoire de la Révolution française que Michelet, le destinataire de la missive, lui a envoyés. Mais, au-delà du simple rapport entre deux auteurs, elle vaut aussi, à plus long terme, comme volonté affichée de rupture avec les grands élans romantico-humanitaires et les exaltations politico-sociales de la période précédente, celle qui s’est si dramatiquement achevée en juin 1848.

L’homme « le plus réaliste » n’est évidemment pas celui qui se plie aux faits (c’est-à-dire à l’ordre) établi, mais celui qui repère en eux la prise qu’ils offrent à une transformation selon la justice dont il est toutefois vain et néfaste d’imaginer qu’elle s’opérera sur le mode, magique ou miraculeux, de la mutation soudaine du tout au tout. (...)

Il n’y a pas de « proudhonistes », mais il y a des « proudhoniens », qui sont plus dans l’esprit du penseur précisément parce qu’ils n’en sont pas des dévots, qu’ils continuent à exercer leur esprit critique sur la « doctrine » elle-même et qu’ils ne sont pas près à souscrire les yeux fermés à toutes ses développements. C’est pourtant en ce point que le problème se pose : suffit-il de s’affirmer proudhonien » pour l’être, n’y a-t-il pas des « abus », des « appropriations » avec scandaleux droits d’aubaine à la clé ? En sens inverse, de quel droit désignera-t-on comme « proudhonien » quelqu’un qui ne s’est pas ainsi présenté lui-même ? (...)"

Georges Navet


Voir le texte complet et le programme :

http://societeproudhon.ouvaton.org/

Irène Pereira, qui fait partie du collectif de Réfractions, interviendra à 14 h sur le thème :

Les appropriations conflictuelles de Proudhon par les anarchistes




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