J’ai la chance extraordinaire de vivre depuis plus d’un an en
Kanaky, dite aussi Nouvelle-Calédonie, ou encore Kanaky-
Nouvelle-Calédonie (sur le mode de « Papouasie-Nouvelle-
Guinée » : une partie du nom pour les autochtones, l’autre pour les
colons : faut faire plaisir à tout le monde !). Au-delà des bouleversements
qu’entraîne un tel dépaysement, et avec la modestie
qu’une telle durée de séjour impose, il y a le fait de vivre dans un
espace qui se doit d’inventer son propre futur, entre tensions
politiques et volontés de construire collectivement. Je vous propose
une vision possible de l’actualité de ce pays, en essayant d’éviter les
jugements péremptoires.
Pour planter le décor et montrer le gouffre qui existe entre nos
mentalités occidentales et la réalité locale, il faut d’emblée insister
sur l’existence de tribus : des vraies tribus, avec des chefs, des
cérémonies, des cases, partout sur le territoire, dans la « Grande terre »
comme dans les îles. Ces tribus ont été historiquement niées par l’État
français, les colons les ont parquées dans des réserves, bafouant leur
organisation territoriale et culturelle. C’est par la lutte, sous ses
différentes formes (boycotts, violences, investissements dans les
institutions…) que les populations kanak, avec leur organisation
tribale, gagnent une reconnaissance de plus en plus importante. Le
« droit coutumier » s’impose de plus en plus dans toutes les relations,
culturelles comme économiques. Cette reconnaissance kanak pose
problème pour les affairistes colons, dont les principales familles ont
fait fortune en exploitant le peuple et les richesses naturelles : ils
veulent garder la mainmise sur le pays. À cette opposition qui
demeure fondamentale, il faudrait ajouter la récente immigration
wallisienne, vue parfois comme un peuplement servant à marginaliser
le peuple kanak. D’autres communautés sont aussi installées sur le
territoire, arabes ou asiatiques pour les plus anciennes. Le sentiment
d’appartenance communautaire est mis en valeur, très souvent à des
fins politiques et au risque de renforcer le racisme et de déboucher sur
une nouvelle flambée de violence.
Bien sûr la Kanaky a déjà connu la violence, et ce n’est pas pour
rien que dans un récent sondage elle est placée dernière parmi les
destinations « dom-tom » rêvées des Français métropolitains. Les
événements ont laissé des traces, ici comme ailleurs. La violence est
ancrée dans la société.Avant même l’arrivée des colons, il y avait des
guerres entre tribus, souvent. La colonisation n’a rien eu de tranquille,
ici aussi il y a eu des soulèvements, et bien sûr une répression
violente. L’émergence du mouvement indépendantiste contemporain
s’insère dans une perspective mondiale de décolonisation. La lutte
pour les droits civiques et la reconnaissance de l’identité kanak a
d’abord été menée par des organisations liées aux religions,
catholiques et protestantes. Elle gagna en importance dès la fin de la
Seconde Guerre mondiale. Dans les années soixante, cette lutte s’est
orientée vers la revendication indépendantiste, avec notamment des
militants ayant étudié en France, rencontrant alors des démarches et
une logique marxistes.
Durant cette même période, la France reprit l’essentiel des
prérogatives qu’elle avait attribuées au territoire. La confrontation se
fit de plus en plus violente, avec par exemple un Bernard Pons, alors
ministre des DOM-TOM, capable d’affirmer en mai 1986 : « Si les
kanak bougent, nous leur serrerons le kiki », tout en renforçant le
contrôle militaire du territoire. Les affrontements empirèrent,
culminant avec le massacre de la grotte de Gossanah (Ouvéa, 1988).
Il fallut alors la volonté et la lucidité politique de quelques personnes
pour éviter une guerre civile généralisée. C’est ainsi qu’ont été signés
en 1988 les Accords de Matignon, entre Jacques Lafleur, chef de file
des « loyalistes » et homme fort de la Nouvelle-Calédonie (ami de
Chirac) et Jean-Marie Tjibaou. En 1998 fut signé l’Accord de Nouméa,
permettant de d’éloigner dans le temps la perspective du référendum
d’indépendance (de toute façon trop risqué pour les kanak), mais
donnant déjà une réelle autonomie au territoire et une
reconnaissance plus forte de l’importance du peuple kanak.
Aujourd’hui encore de nouveaux transferts de compétences sont à
l’étude, avec les colons qui traînent des pieds, comme pour les
« signes identitaires » du territoire qui sont à définir : nom, drapeau,
hymne, devise et billets de banque. Au fur et à mesure, l’État laisse de
plus en plus de compétences aux collectivités calédoniennes (un
gouvernement et un congrès centraux, trois provinces dont deux
dirigées par le FLNKS). À l’horizon 2014 la perspective de
l’indépendance pourrait se concrétiser, du fait du gel du corps
électoral (conditions drastiques pour pouvoir voter aux élections
provinciales et encore plus drastiques pour les référendums) et de
l’évolution démographique favorable aux Kanak. Sinon, d’autres
échéances sont prévues pour redemander aux électeurs s’ils
choisissent ou non cette indépendance-là. Une lecture de ces évolutions
revient à dire que l’État français aimerait bien réussir une
décolonisation de façon pacifique. Ce qui par contre est assez évident,
c’est que l’histoire récente de la Kanaky montre les limites de la
violence révolutionnaire et la nécessité de passer par d’autres voies
pour obtenir des résultats tangibles.
Et c’est ce qui est excellent à vivre en Nouvelle-Calédonie, ce
questionnement de comportements qui semblaient évidents, ce
bouleversement des normes qu’on avait pu se donner en vivant en
Europe occidentale. Heureusement que la vie est plus riche et plus
diversifiée que ce que pourraient laisser croire nos slogans, même si
cette diversité peut parfois heurter. Il est par exemple impossible
d’accepter la banalité de la violence de genre que subissent ici les
femmes et les jeunes filles. Comme dans d’autres lieux d’Océanie, et
ailleurs aussi malheureusement, les femmes sont surtout considérées
comme devant se taire, assurer les corvées domestiques et se plier
aux désirs sexuels des hommes : il est malheureusement toujours
d’actualité que les viols et les incestes sont très nombreux.Y compris
parmi les kanak, on a une classe politique, en très grande majorité des
hommes, aveugle quant à l’égalité des genres, atone quant au respect
des personnes du sexe féminin et dubitative quant à l’intérêt de leur
parole. Si par exemple à Nouméa le Palika (une des principales
composantes du FLNKS avec l’Union calédonienne) est composé à sa
base de nombreuses femmes et jeunes filles, les personnes du sexe
féminin disparaissent au fur et à mesure qu’on monte dans l’appareil
politique, exactement comme chez les colons (encore que là quelques
femmes arrivent à se faire entendre et à émerger !). Le poids de la
coutume et plus généralement des traditions et des liens communautaires
rend presque inaudibles les protestations et les tentatives de
prises de parole.
Vous voulez de quoi noircir le tableau (quoi de plus normal dans
une revue anarchiste) ? Prenons par exemple ce fameux
environnement dont nous commençons à savoir les dégâts
irréversibles que nous lui faisons subir. Depuis la France
métropolitaine on peut avoir en tête quelques clichés de la Nouvelle-
Calédonie : les plages, les cocotiers, le bleu de l’océan. Bon, mettons
un peu les choses au point… Une expression qui a cours à Nouméa,
en remplacement du « tout à l’égout », c’est « tout au lagon » : cela
illustre clairement l’état du réseau d’assainissement de la ville comme
celui de l’eau des plages, avec des fermetures régulières de lieux
touristiquement emblématiques… Un autre morceau de bravoure,
c’est l’acharnement à piller les ressources naturelles, en premier lieu
le nickel. Au nord comme au sud se développent des projets miniers,
accompagnés de la construction de centrales au charbon : bientôt les
Calédoniens produiront plus de CO2 par habitant que les Américains !
Les acteurs politiques locaux ont réussi à faire exclure le territoire de
l’application du protocole de Kyoto. Il y a un consensus entre les
principaux acteurs politiques, blancs comme kanak, pour favoriser un
développement économique basé sur l’exploitation de cette
ressource, sachant pourtant qu’elle est évidemment non renouvelable,
donc limitée dans le temps (quelques décennies). La
législation locale connaît des retards quant à la protection de
l’environnement, le financement des partis politiques n’est pas
soumis aux mêmes contrôles qu’en métropole : tout est en place pour
pouvoir acheter les élus et illusionner les populations locales, en leur
cachant les dégâts irréversibles que ce « développement » produit, par
exemple quant aux ressources halieutiques qui sont pourtant au cœur
du système alimentaire, économique et culturel autochtone.
Vous en voulez encore ? Ben il y a les religions, avec les historiques
missions protestantes et catholiques, mais aussi à présent avec toutes
sortes d’évangélistes et de mouvements sectaires. Il y a de la religion
partout en Nouvelle-Calédonie, ce qui bien sûr représente une
nouvelle force de domination et de contrainte, de limitation de
l’espace mental et de fermeture quant aux possibilités de vie,
individuelles et collectives. Autre oppression : l’USTKE, le syndicat
des Kanak et des exploités qui ne trouve rien de mieux à faire que de
fonder un parti politique, le parti travailliste, jouant ainsi le jeu
nauséeux des politiciens, voulant en remontrer au FLNKS et aux
Kanak, forçant sur la radicalité du discours au risque de raviver le
racisme, les tensions et les affrontements.
Bien sûr, il y a d’énormes enjeux actuellement en cours en Kanaky.
Historiquement, les Kanak parqués dans les réserves retrouvent de
l’importance dans ce qui est leur pays. C’est très intéressant de vivre
in situ ce processus de renaissance d’un peuple autochtone rejeté par
la puissance colonisatrice. Dans le champ culturel il y a malheureusement
comme un blocage focalisant sur les danses et
l’expression traditionnelles, comme si la Kanaky ne pouvait être
pensée et vécue autrement qu’ancrée dans son passé plus ou moins
sacralisé. C’est d’ailleurs une critique qui a pu être adressée à Jean-
Marie Tjibaou : alors qu’une partie du mouvement kanak portait, dès
les années 70, des revendications politiques de réappropriation des
terres, il pouvait être vu comme ne cherchant qu’à valoriser la culture
kanak, il est vrai à une époque où celle-ci était totalement méprisée
par la population blanche.
Dans la région, quand on pense art contemporain on ne pense pas
Nouvelle-Calédonie. On peut penser Australie, où même les
aborigènes ont une expression artistique vivante, et non uniquement
reproductive. On peut penser îles Salomon, plein d’autres endroits,
mais la Nouvelle-Calédonie est absente des réseaux, à quelques rares
exceptions près. La littérature kanak, et même généralement
calédonienne, en est restée à la transmission de contes, d’histoires
dans lesquelles la coutume et la tradition jouent un rôle de premier
plan : ce serait presque de la littérature d’édification, qui montre au
lecteur sa place, immuable, dans la société. Cette renaissance kanak
obère gravement tout élan artistique novateur et parque, à nouveau,
le peuple autochtone. Ce coup-ci, il est malheureusement l’acteur
principal de son aliénation.
Économiquement, il y a donc une classe kanak émergente qui veut
polluer aussi bien que les colons. Enfin, presque : il y a pour celle-ci
une obligation sociale et culturelle à rendre des comptes aux
habitants, mais les résultats, en termes d’environnement, de santé
publique comme de tissu social seront partout terribles. Au sud, face
à l’usine Goro Nickel, projet porté par les colons et qui va exploiter un
gisement dans des conditions dangereuses pour les salariés et les
populations locales, les opposants kanak ont subitement paraphé un
accord avec la multinationale responsable du projet. Dans des
interviews, ils sont arrivés à exprimer une acceptation béate, semant
le doute sur leurs convictions réelles et sur leurs motivations. Au nord,
avec le projet kanak de Koniambo, c’est plutôt la version « blackout
» : presque rien ne sort des conflits ou des tensions locales. Mais
hélas, les responsables politiques kanak, interlocuteurs de l’État
français dans le cadre du suivi de l’Accord de Nouméa, soutiennent
publiquement ces deux projets, omettant les graves dégâts qu’ils
génèreront.
Politiquement, sauf à considérer que le projet anarchiste a réponse
à tout tout de suite, la situation est riche d’enseignements. L’histoire
comme le présent. Par exemple les « événements » d’il y a dix-vingt
ans : heureusement, pour les Kanak en premier lieu, qu’il s’est trouvé
des militants qui, constatant l’escalade de la violence et l’impossibilité
de fonder un rapport de force favorable sur cette violence, ont choisi
la voie de la négociation et du compromis. Ça a été difficile, le FLNKS
est un composé de multiples tendances, mais reconnaissons que le
bain de sang a été évité et que l’identité kanak est sans contestation
possible revalorisée, même si subsistent de gros problèmes. Deux
provinces sur trois sont administrées par le FLNKS, celle du nord
concrétise, par son projet minier, une perspective de rééquilibrage
par rapport au sud de la grande terre, où dominent « Nouméa la
blanche » et son agglomération. Bien sûr, on peut juger ce projet
catastrophique écologiquement, déstructurant socialement et
aberrant puisque s’appuyant sur une ressource naturelle limitée et
sur la création d’un prolétariat. Mais bon, nous ne sommes pas
Kanak, nous ne sommes pas « peuple premier »…
La société calédonienne manifeste de multiples signes de
déshérence, avec notamment des jeunes tiraillés entre les repères
culturels de leurs aînées (beaucoup de haine raciale) et ce fameux
développement qui impose de nouveaux cadres mentaux et sociaux :
stratégies de réussite scolaire, d’employabilité, salariat… La jeunesse
calédonienne en général multiplie les conduites à risque. Alors que les
autorités blanches fustigent l’usage du cannabis, c’est l’alcool qui
favorise de terribles ravages : la violence de genre, une irresponsabilité
assez généralisée, notamment sur la route, où les accidents sont
particulièrement nombreux et graves. Il y a comme un malaise
généralisé, dont les jeunes sont les premières victimes et pour lesquels
les paroles incantatoires ne sauraient suffire : leur encadrement
politique et social, notamment par le biais du développement
économique local, permettra peut-être à ces jeunes, l’avenir de la
nation, de se structurer et de la spirale des conduites addictives et de
la violence.
Va-t-on alors critiquer les modalités de prise de décision ? Mais
comment pourrions-nous nous ériger en « commissaires politiques »
et critiquer l’absence d’assemblées générales décisionnelles avec
mandat impératif ? Dans la vraie vie, c’est plus compliqué que dans
notre littérature. Sur ce point aussi le processus d’affirmation
politique kanak est très intéressant. En effet, on pourrait presque
affirmer que trois processus de prises de décision cohabitent. Le
premier serait de l’ordre de la démocratie représentative, comme en
occident. Mais même là apparaît une bizarre particularité : aux
élections provinciales de cette année le suffrage ne sera pas universel,
seules les personnes répondant à certains critères d’ancienneté de
résidence pourront voter (cela s’explique par la volonté de minimiser
le poids des nouveaux arrivants sur le territoire, mais tout de même,
pour un pays revendiquant la pratique du « suffrage universel » !). Le
deuxième processus pourrait s’apparenter à de la démocratie
participative, en tout cas ce que les militants du FLNKS, implantés
dans diverses structures (syndicats, associations, représentation
coutumière…) entendent et transmettent. Enfin, il y aurait aussi une
légitimité bien vivante de la logique coutumière, celle régie par les
règles traditionnelles, prenant en considération les lignées, les vieux,
l’histoire relatée de personne à personne… L’avenir kanak se
construit au confluent de ces trois sources, de façon non linéaire et
conflictuelle : l’organisation politique a-t-elle plus de pertinence que
la légitimité coutumière ? Les « politiques » n’ont-ils pas leur propre
logique les éloignant de la réalité vécue par le peuple ? Il est possible
que cet ensemble meuble soit plus pertinent que tout ordre
anarchiste : qu’avons-nous historiquement et théoriquement comme
schéma d’organisation politique qui fonctionne sur le long terme ?
En Kanaky on n’est pas verni
Car ce qui est bien ici, c’est que nous dépassons les querelles
sémantiques et les affrontements idéologiques. Il y a un pays à
construire : comment fait-on ? Comment éviter les haines entre
communautés, pourtant entretenues par différents acteurs politiques
de toutes les communautés ? Ou : comment fait-on pour que ces
haines ne déclenchent de nouvelles violences, de nouveaux
assassinats, comment fait-on pour établir sur la durée la coexistence,
voire ce « destin commun » prôné par l’Accord de Nouméa ?
On ne peut pas non plus simplement qualifier le FLNKS de repaire
d’affairistes, ou en tout cas de militants devenus politiciens, enfermés
dans les (en)jeux institutionnels et oubliant les réalités du peuple.
C’est pourtant peu ou prou le discours du « parti travailliste ». Le
FLNKS ne se prive d’ailleurs pas de répondre à cette caricature en
rappelant ses succès, par exemple la mise en place, peu à peu, de
l’apprentissage des langues vernaculaires à l’école. Le FLNKS a
également réussi à faire « geler » par l’État français le corps électoral,
réduisant ainsi l’impact des migrations récentes, principalement
françaises. Concernant cette lutte contre les migrations récentes, il
peut d’ailleurs paraître choquant qu’ici beaucoup de militants kanak
fassent la chasse aux travailleurs immigrés. Ce n’est qu’une chasse
verbale, s’appuyant sur la nécessité de favoriser l’« emploi local ».
Néanmoins il est des expressions, des attitudes qui ont du mal à ne
pas éveiller des craintes et des soupçons.
Quoi qu’il en soit le FLNKS a réussi, par la lutte et par sa
participation aux institutions, à imposer la reconnaissance du peuple
kanak. Alors que la plupart des « loyalistes » freinent tout ce qui
accorderait plus d’importance au peuple premier, les indépendantistes
ont réussi récemment à faire confirmer l’inéluctabilité du
processus de « transfert des compétences » par Nicolas Sarkozy. Il y a
un environnement global favorable à la décolonisation, grâce
notamment aux orientations tracées par l’ONU (notamment par le
biais de son « Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui
concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance
aux pays et aux peuples coloniaux », dit Comité des Vingt-Quatre),
mais la droite française aurait pu l’ignorer, tout comme elle ignore
entre autres l’urgence écologique. L’UMP aurait pu appuyer la
politique rétrograde des « loyalistes ». Or il n’en est rien et le FLNKS
peut se targuer d’avoir réussi à garder ouverte la possibilité concrète
d’accession à l’indépendance.
Qu’aurait fait un mouvement anarchiste, si tant est qu’un
mouvement anarchiste puisse un jour acquérir autant de force que le
FLNKS ? Comment pourrait-il s’assurer des souhaits des populations,
sans démagogie (si facile en assemblée générale) et de façon
responsable, constructive ? Quels rapports de force serait-il capable de
créer ? En quoi les anarchistes devraient s’appuyer sur les travaux de
l’ONU pour renforcer leurs actions ? Les processus en cours en
Nouvelle-Calédonie questionnent radicalement la pensée et l’action